| Des terres sauvages et infertiles sont captivées par des rochers encore beaucoup plus sauvages et secs. La force tordue emvahissant le panneau n’est plus un arbre dessiné par le destin mais une sorte d’élément mythologique. Cet arbre est doté de pouvoirs magiques, totalement déformé avec des bras menaçants d’où, à tout moment, pourrait émerger une tête de satyre (dieu de la forêt). Cette œuvre appartient à la suite corse de la première période de Luc-Peter Crombé. Dans cette œuvre, la réalité photographique des fossiles rocheux est rendue mais complétée ou modifiée par la propre imagination de chacun. La peinture tempéra utilisée ici est obtenue en broyant dans un mortier, à la main ou au pilon, des pigments en poudre secs, mélangés avec du jaune d’oeuf et de l’eau. Le jaune d’oeuf est lui-même une émulsion de matières oléagineuses et d’eau dans laquelle le blanc d’oeuf est dissout. Quand la tempéra sèche, c’est d’abord l’eau qui s’évapore, ce qui dénature le blanc d’oeuf, lequel n’est dès lors plus soluble dans l’eau. L’huile ne s’altère pas chimiquement lors du séchage mais garde la couche de peinture souple. |
